Pour ceux qui aurait vécu sous une roche depuis le 12 juillet (ou qui n’auraient tout simplement pas ouvert Steam), il y a présentement un évènement super se terminant demain. Cet évènement se nomme les « Summer Steam Sales » et a offert lors des deux dernières semaines plus de 200 jeux différents avec des rabais allant jusqu’à 90% (oh you, Train Simulator !) Les interwebs étaient heureux, je crois même qu’il y a eu des feux d’artifices en l’honneur des ventes à Montréal ou peut-être que c’était pour autre chose. Mais au final, peu importe, tout le monde est heureux, le consommateur peut acheter pleins de jeux à des prix modiques, le développeur peut enfin vendre son jeu car son jeu tombe sous les projecteurs lorsqu’il est en vente et Valve peut bien dormir la nuit, bien enfouie dans son matelas emplis de billets de trois trillions de dollars provenant de la République démocratique du Zimbabwe.
Cette mentalité est assez générale lorsque nous parlons de Steam, tout le monde aime Steam pour plusieurs raisons, c’est une excellente plateforme de jeux vidéos, le Magasin offre un nombre immense de titres à bons prix, il est possible d’ajouter des jeux à sa Bibliothèque même s’ils ne sont pas originaires de Steam, le système de communauté (amis, groupes, profil) est super et c’est une compagnie offrant d’excellentes produits (Valve) qui est en charge. Que vraiment demander de mieux mis-à-part des ventes Steam deux fois par année ? Pas grand-chose je dois dire.
Par contre, Steam n’a pas toujours été adoré de tous. Ce n’est que depuis tout récemment (3-4 ans) que Steam est adoré. Initialement, personne n’aimait vraiment Steam… Il fut initialement conçu pour CS:1.6 en 2002, sa seule raison d’être était d’agir comme plateforme servant à aider le patching des jeux de Valve. Steam était lent, plantait souvent, avait une interface affreuse, offrait peu et était surtout obligatoire pour toute personne voulant jouer à un jeu de Valve, et pour ceux n’étant pas au courant, en 2003-2004, Counter-Strike 1.6 était l’un des jeux compétitifs les plus joués sur la planète, il se trouvait là-haut avec son ami Starcraft : Brood Wars. Steam ne devint réellement fonctionnel qu’en 2007 lors de la sortie de l’Orange Box. C’est à partir de ce moment que Steam commença à recevoir des mises-à-jour et améliorations positives. Steam devint plus que ce qu’il était et le .gif que j’ai mis plus haut commença à disparaitre des interwebs.
Mais pourquoi forcer les joueurs à utiliser Steam ? Croyez-vous vraiment que c’est seulement parce qu’il était impossible pour Valve de mettre leurs jeux à jours sans Steam ? Mais non voyons ! Aucune compagnie ayant toute sa tête aurait continué à utiliser une plateforme à moitié fonctionnelle et hais de la majorité de sa population. Ce que visait Valve à longs termes était l’autosuffisance par la création d’un écosystème dépendant de sa plateforme Steam.
L’objectif principal était justement d’adapter la population à Steam pour ensuite améliorer les services de la plateforme pour qu’elle devienne optimale pour tous les joueurs. Steam est l’équivalent de Google pour l’univers des jeux vidéos. Il offre tout ce qu’un gamer veut (Xfire-like, online store, friend list, achivement, stat tracking, servers, etc.) au même titre que Google offre tout ce qu’un utilisateur veut (Email, recherche, maps, réseau social, vidéos, jeux, nouvelles, etc.). Steam maintenant optimal et la communauté ayant oublié les jours sombres passés, Valve peut maintenant se remplir les poches, prendre tout son temps pour sortir des jeux vidéos de qualité et garder ses bureaux ouverts sans problèmes financier. À vrai dire, les profits engendrés par Steam sont tellement grands que Valve pourrait donner tous ses prochains jeux et ils pourraient quand même continuer à en créer et à laisser les lumières ouvertes en tout temps dans leurs bureaux. Faire des jeux de qualité, de nos jours, est coûteux et requiert des fonds, Valve trouva un moyen efficace de se procurer les siens et pendant ce temps Blizzard fut forcé de se prostitué et d’adopter le nom Activision/Blizzard. Steam permit à Valve de survivre et de prospérer dans un univers très compétitif et en constant changement où il est plus important d’offrir un grand nombre de désastres qu’un jeu de qualité à chaque lune bleue.
Suite au succès récent de Steam, il est facile de comprendre pourquoi une compagnie comme EAgames aurait pu créer la plateforme Origin. Origin ressemble beaucoup à Steam, il force les personnes voulant jouer à leurs jeux à l’utiliser, il offre aussi un semblant d’outils de communauté pour les utilisateurs et tire beaucoup de jus de la machine. Étonnamment, Origin est très mal perçu, est-ce que parce q’EAgames est derrière la plateforme, parce que les prix sont très élevés même si la plateforme sert à annuler les coûts de logistique, de transport, d’emballage et de matériel ou bien est-ce parce que personne n’aime vraiment EA même s’ils font des jeux corrects ? Je dirais que c’est un mélange de toutes ces réponses. Origin est beaucoup plus fonctionnel que Steam l’était à son départ, il offre plus que ce que Steam offrait à son départ et permet presque les mêmes choses que Steam présentement. Je n’aime pas EA et par extension Origin, mais je dois dire que c’est une plateforme géniale qui ne réussira jamais à combattre Steam sur le champ de batailles de la compétition, Steam a déjà gagné et ne sera pas vaincu demain matin.
Valve aura donc réussit à se procurer un outil de supériorité sur ses compétiteurs. Steam rapporte un revenu immense dû au grand nombre de compagnies l’utilisant pour vendre leurs jeux tout en éclipsant de possibles compétiteurs et permet donc à Valve de faire comme bon leur semble. Nous avons pu constater cette liberté d’actions lorsqu’ils annoncèrent récemment que leur prochain jeu, DOTA2, serait gratuit et offrirait à ses joueurs tous les héros et modes du jeu, les seuls composants payants seront des améliorations visuelles pour les héros (chapeaux, vêtements, etc.) et n’affecteront aucunement le gameplay. Le jeu est donc Free to Own contrairement à tous ses possibles compétiteurs qui sont Free to Play (sauf S2games qui annonça cette semaine qu’ils tombaient en Free to Own aussi). Seul Valve peut se permettre réellement d’opter pour cette stratégie drastique de Free to Own, il offre plus que ses compétiteurs et peut même se permettre de faire 0$ tant que Steam est là en support. Lorsque nous sommes leader, tout nous est permis.
Cela conclu donc ma pensée sur Steam, sur Valve et sur les plateforme de distribution en ligne. D’ici la semaine prochaine, je vous souhaite de bons achats sur Steam et de vous amuser avec vos nouveaux jeux. De mon côté, j’ai environs 30 titres à essayer et à compléter avant le retour aux études dans 3 semaines. Maxlam doit aussi essayer Legend of Grimrock, que de promesses !