Cette semaine, en regardant les nouveaux posts sur le wall Facebook de Magic The Gathering Québec, je suis tombé sur une question posée par l’un des membres qui jugeait l’esprit sportif dans Magic. Ce membre se demandait pourquoi il y a autant de mauvais perdant dans Magic qui utilisent des excuses comme »ton deck vaux 1 000 $ », »maudit netdeck » ou qui vont même jusqu’à insulter l’autre joueur car il aurait osé jouer un bon deck contre sa petite personne. Ce membre alla même jusqu’à comparer Magic à tout autre sport, course ou activité de groupes incluant de la compétition. Les questions et conclusions de ce membre ont frappées mon attention assez aisément. Voici donc comment je perçois l’esprit sportif dans Magic.
Premièrement, pourquoi est-il si facile d’utiliser les excuses habituelles suite à une défaite ? Pourquoi est-ce si mal vu de copier son deck sur l’internet ou bien d’avoir un deck coûtant près de 1 000 $ ? MTG offre aux joueurs un environnement fermé dans lequel se retrouve de nombreuses cartes différentes. Le but du jeu est de monter un deck, de jouer, d’apprendre à l’utiliser et ensuite, de le modifier pour maximiser ses forces et bloquer ses faiblesses le plus possible. Voilà ce qu’est en théorie MTG. Il est donc assez facile d’utiliser la carte du netdecking pour défendre ses échecs lorsque certains joueurs ne se gênent pas pour ignorer certaines de ces étapes. Netdecker est essentiellement contre l’esprit du jeu dans la tête de nombreux joueurs. C’est pour certain une marque de faiblesse, car cela montre que la personne est incapable de se créer un deck par elle-même et ignore en principe une énorme partie du jeu pour seulement jouer sans optimiser.
Il y a ensuite la barrière monétaire. Acheter des paquets n’est pas très coûteux en soi, chaque carte a une valeur bien à elle, valeur permettant la vente à l’unité ou bien facilitant les échanges entre joueurs. La valeur des cartes change assez souvent dépendemment principalement de l’offre et de la demande, certaines cartes peuvent coûter jusqu’à 50 $ ou plus. La règle générale est que plus une carte coûte cher, plus elle est forte et jouée. Ce n’est, par contre, pas tout le monde qui a l’argent ou la chance de se procurer ses cartes et ils doivent donc faire avec ce qu’ils ont ou peuvent se procurer. Ce marché crée une énorme disparité entre la force des decks et les possibilités des joueurs. C’est parfois comme si j’allais faire une course de voiture avec Maxlam, qu’il arrivait en F1 et moi en Go-Kart. Nous arrivons tous les deux en véhicules motorisés, Maxlam a, par contre, un avantage sur moi. Mais au final, le joueur ayant moins de moyen a toujours une chance de gagner, car le pilote doit savoir utiliser les outils qu’il a devant lui et le facteur chance/malchance peut toujours nous tomber dessus.
Si nous mélangeons les deux facteurs ci-haut ensemble, nous retrouvons donc un environnement pouvant être compétitif dans lequel aucun joueur n’est vraiment égal, soit pour des raisons de vision du jeu ou bien tout simplement par problèmes monétaires. Ce jeu regroupe donc une masse de personnes, retrouvant leur plaisir à des endroits différents : certains aiment gagner, d’autres tout simplement jouer ce qu’ils aiment et certains veulent gagner mais avec avec leurs idées à eux. Il est donc normal que ce ne soit pas tout le monde qui soit heureux, mais je ne crois pas que c’est une bonne raison pour commencer à insulter les gens, surtout s’ils ont une idée ou des fonds différents des autres. Netdecker peut sembler cheap mais ce n’est pas illégal ou immoral. Ne jouer qu’avec de bonnes cartes ou bien encore optimiser son deck ne devrait pas être mal vu. Si c’est ce qui rend le joueur heureux, il a le droit de s’amuser et de jouer comme tout le monde, surtout s’il a utilisé son temps et son argent pour se procurer le tout.
Au final, je crois que Magic est un peu comme tous les autres mondes compétitifs des êtres asociales, que ce soit dans les jeux vidéos, le wargaming ou les jeux de cartes. Personne n’aime perdre et il est facile de trouver des excuses et d’être négatif, lorsque pourtant, c’est souvent en perdant que nous nous améliorons et pouvons essayer de comprendre pourquoi nous avons échoué. C’est en perdant à Magic que tu peux améliorer ton deck. C’est en perdant à Warmachine que tu peux voir tes erreurs de mouvements ou les trous dans tes listes. C’est en perdant à Starcraft que tu peux savoir quand tu as perdu ton temps ou tes ressources. Je ne crois pas au final que le problème soit tellement le fonctionnement du jeu mais la population en elle-même qui semble difficilement accepter la défaite et utiliser la carte du buff me, nerf him, carte qui est trop souvent utilisée dans ce genre d’activités.
Maudits NetDeck !
La référence à Starcraft est plus ou moins valable puisque tu commences avec autant de chance que l’autre de gagner.
Ce qui me purge à Magic c’est seulement le fait que MTG font toujours des maudites cartes trop fortes comme des titans ou des épées avec l’équivalent de 3 cartes d’effets. Ca ne me dérangerait pas si mettons il y avait 1 seul personne qui en aurait 1, c’est gèrable, mais quand tlm en possède 1 et que tlm l’a joue à chaque soir… C’est surtout là que ca devient plate, quand un espèce de méta game se crée et que tlm joue ca.
Le gros problème de MTG c’est ceci : Ils ne peuvent pas nerfé les cartes, ils ne peuvent que les bannir seulement. Ils ne peuvent pas les modifier comme on pourrait le faire dans un jeu video. Les maudites épée, tu leurs ajoute un Legendary à chacune d’elle et tu les rend Legendary entre elle et voila, le tour est jouer on a des épées nerfé et déjà moins bonnes.
Mais je comprend la rage que la personne sur MTGQ a pu avoir, je l’avais au tout début et j’ai fini par juste arrêter de m’en faire et de jouer mon deck pour m’amuser. Je savais que sur 4 rounds j’en aurais au moins 1 de l’fun; le dernier.
La seule façon à laquelle je joue à MTG ces temps-ci, c’est de pogner une grosse boîte de starter, de trier les cartes par couleur, puis que tous les joueurs prennent deux tokens de couleur pour aller y choisir leurs cartes. Chaque paquet de couleur est divisé en deux. Ainsi si tu prends deux tokens de poker verts c’est toi qui aura l’exclusivité des verts, mais tu peux aussi prendre un token vert et un noir et tu auras donc deux moitié des cartes disponibles à partir desquelles tu te montes un deck.
Au final, à partir de ce qu’il y a de disponible (presque jamais des multiples de 4x la même carte), on fait un deck et on essaie. Tout le monde a donc accès aux mêmes CHANCES de succès, indépendant de leur argent et de leur temps à min-maxer et échanger des cartes!
Après la première game, si on le désire, on peut refaire le processus ou simplement tweaker avec les cartes qu’on n’avait pas utilisées dans les deux moitiés de decks.
Overall ça coûte pas cher et y’a pas trop de disparités entre les joueurs. On fait avec ce qu’on a.