Après plusieurs moi de donjons ça y’est : Skyrim est maintenant derrière moi. J’y reviendrai sans doute parce que je suis un joueur cyclique qui aime renouer avec les anciennes amoures, mais pour l’instant, je vais de l’avant. Mon cousin m’a prêté Dark Souls pour que je redécouvre le plaisir de mourir et de sentir que je n’avance jamais, ce qui est très gentil de sa part (in a nutshell here). Cependant, le style action RPG, les épées et le level up ne me tentaient pas pour l’instant, même si je sais que les univers de ces deux jeux sont à l’opposé l’un de l’autre et que ce n’est pas du tout la même sauce. Le côté sombre de Dark Souls m’attirait et j’ai bien passé proche de faire la fatale erreur d’insérer le disque dans ma x-box, juste pour voir. J’ai tenu bon environ deux semaines avec la sortie imminente de Theros et puis, mon fil de nouvelles a craché l’information dont je n’avais pas de besoin : GTA V baby!

N.B. avant de continuer : je déteste acheter des jeux pleins prix à leur sortie. L’impression de me faire avoir m’imprègne comme quand j’achète un portefeuille à un ex-détenu. C’est littéralement contre mon principe. Quand je peux attendre quelques mois pour l’avoir à moitié prix, je suis le plus heureux des hommes.
6 jours. Ça m’a pris 6 jours pour me laisser conquérir. J’ai passé au travers de toutes les phases psychologiques du deuil, me jurant à moi-même que c’était peine perdue, mais le jeu a eu le dessus. Comme compromis, je me suis fait à moi-même une gageure : appelle au microplay (publicité gratuite – de rien Banville) et demande s’il en reste. Si non, tu ronges ton frein et tu ne l’achètes pas avant qu’il ait baissé de prix. Si oui, tu t’ouvres le ventre, tu vends un rein et tu te l’achètes. (Mal)Heureusement pour moi, les appels pour les précommandes faits durant la journée avaient libéré certains exemplaires.
- Buy
- Proceed to checkout
- Play ALL the night
Je ne pouvais plus désormais me considérer comme faisant partie de ce groupe :

J’avais acheté, transgressé ma propre règle d’ex-détenu et je sentais que le regret amer allait m’envahir. Une chaleur cuisante, filtrant contre mon abdomen meurtri m’a fait tourner la tête. Tomber dans l’ombre, poursuivi à jamais par un prédateur envieux de me couler dans l’abysse. The dark is no near, will I ever reach the land beyond…
Eh bien non! AH! Meilleur achat de ma sainte vie.
Là on tombe dans le bout le fun où je parle du jeu
Ma relation d’amour avec les GTA en général a débuté sur PS2 avec le fameux Vice City. C’est un des premiers jeux que je me suis achetés avec mes premières payes d’emploi étudiant. Le jeu était bien, la musique était bonne et j’ai adoré. Ensuite est venu San Andreas qui a littéralement fait sauter les balises de ce que GTA pouvait offrir. Modification d’apparences centuplée, apparition de stats de compétences, voitures custom et une map énorme. C’était vraiment un blow-out. C’est depuis ce jeu d’ailleurs que j’ai commencé à ne plus utiliser de cheats et à écouter les cinématiques lors des missions, et ce pour tous les types de jeux confondus depuis. San Andreas m’a parlé et m’a dit : « il y a des gars dehors qui font des jeux de qualité et qui mettent du temps pour que tout prenne un sens, ne chie pas sur leur job ». J’ai joué et rejoué énormément à San Andreas et j’ai toujours adoré. S’ensuivit la bête noire : GTA IV, ou, fini les bonbons gratuits. Moins de modifications que San Andreas, carte moins grande (ou qui en donnait l’impression, je suis pas sûr), finit les stats de compétences, etc. Dans les pour qui étaient aussi des contres : hobbies variés qui diversifiaient un peu en ne donnant rien, possibilités d’interactions avec les NPC en sorte de couteaux à deux tranchants où on se faisait littéralement harceler pour jouer au bowling sous peine de « non-amour », conduite moins arcade et un peu plus réel voire même trop qui t’amenait à freiner 3 heures avant, etc. Des petits upgrades intéressants, mais qui ne nécessitaient pas l’exclusion de la modification des voitures par exemple. J’y ai joué beaucoup moins tout en respectant ma règle du « listen the story with no cheats ». Finalement, le renouveau, le balancier, l’homme qui règle tout en agrandissant et en donnant plus qu’il n’a jamais donné, GTA V!
Le jeu me donne vraiment l’impression d’un balancier. Il garde tout ou presque de ses prédécesseurs, en atténuant la pseudo-rigidité du IV et en ramenant le custom de San Andreas. La carte quant à elle est immense, vraiment immense. On peut avoir accès à chacune des parties de celle-ci sans avoir à faire des missions, ce qui rend heureux les « no-mission guys ». Les modifications possibles font honneur à San Andreas, en plus de rajouter dans le lot la modification des armes. On y incarne trois personnages et non un, ce qui diversifie encore plus la jouabilité. Chaque joueur possède son véhicule, un spécial ainsi que leurs propres stats de compétences à augmenter. Ce que j’aime d’ailleurs beaucoup, c’est qu’un des personnages est un blanc d’une quarantaine d’années qui mène une vie rangée après une carrière criminelle peu reluisante. Un personnage normal quoi. Il voit un psy, a une femme qui le trompe et des enfants. Bref, un personnage moins éclatant qu’un Serbe récemment arrivé sur le continent ou un mafieux Italien et qui fait du bien, qui balance le tout. Ce type de personnage n’aurait pas été possible avec un seul protagoniste principal, car on ne l’aime pas, le blanc normal. Pour cet opus, il chausse ses ballerines et c’est tant mieux!
Il me reste encore beaucoup à découvrir, mais jusqu’à présent je ne regrette rien. Les braquages, façon par excellence de faire de l’argent, sont plaisants à organiser et il est possible de décider comment ils seront effectués et avec qui. Selon leurs forces, nos alliés prennent un pourcentage et on doit se demander si on veut plus d’argent en trimant plus dur ou si on veut que ce soit plus facile pour un peu moins. Aussi, on peut voler des fourgons blindés, empêcher des malfrats de voler de charmante dame et plus encore pour se faire quelques bidous. Être chauffeur de taxi est également plus agréable que dans le IV et on n’a pas de timer pour réussir la course ni de personnes offusquées qui sortent de la voiture après un accident fâcheux. Vous savez, ce genre d’accident qui arrive à tous les deux coins de rue là.
C’est pas mal tout pour l’instant. Mon temps de jeu à venir jusqu’à présent ne dépasse pas le 10 heures et mon article est déjà assez long comme ça. Je vous suggère fortement l’achat du jeu si vous aimez ce style et je crois que 59,99$ n’est pas trop cher payé.
Amusez-vous bien folks!