Je me souviens, lorsque j’étais plus jeune, je jouais beaucoup à ce vieux RPG nommé Baldur’s Gate. Je ne sais pas pourquoi, mais même si je ne comprenais presque rien et que je devais toujours sauvegarder car mes personnages finissaient toujours le visage dans la boue, j’aimais ce jeu.
C’est avec ce jeu que je pris goût à l’exploration et aux jeux de rôle. Je me souviens encore des lignes que criaient les personnages, des zones et de l’histoire simple mais intrigante présente dans le jeu. Sans oublier les innombrables quêtes secondaires. J’aimais ce jeu, qui, comme beaucoup d’autres à très mal vieillit. Les graphiques ne sont aujourd’hui que des pixels, le système et les mécaniques sont archaïques, la difficulté n’a aucun sens et il ne reste qu’une vieille histoire et des personnages très simples.
Baldur’s Gate fut tout le même le premier de plusieurs jeux utilisant la même formule, créant un genre à lui seul qui fut très populaire jusqu’au début des années 2000. Le genre fut par la suite délaissé entièrement, laissant place à un style plus rapide avec les Hack & Slash (Diablo, Titan Quest, Loki) ou bien à des hybrides comme fut le cas avec Fallout 3 et Neverwinter Nights. Mais, l’an dernier, avec la popularité de Kickstarter, il fut possible à Obsidian de construire une fan base et de comprendre que le genre n’était pas mort et qu’il y avait toujours une demande.
Cette demande put donner naissance à Pillars of Eternity, qui est à mon avis, la meilleure chose ayant pus aider le genre depuis sa création en 1998. Je crois que Pillars of Eternity fut capable de garder tous les éléments se trouvant dans les classiques tout en améliorant le jeu, l’interface et les mécaniques pour qu’elles soient actuelles et non désuètes.
Isométrie et Fonctionnalité
Le jeu sut garder un visuel dégagé, élégant et fonctionnel tout en gardant un style tapisserie et non un univers 3D vue de haut. Les décors sont fabuleux car ce sont des images fixes bien exécutés ayant des trigger dessus au besoin. Les personnages, même s’ils ont des render 3D se fondent très bien dans l’univers et ne font pas tache au milieu du style artistique.
Le seul problème que je peux entrevoir avec le style visuel est que lors des combats il peu devenir parfois difficile de bien ciblé ses sorts ou de discerner ce qui se déroule réellement.
Système renouvelé mais accroché au passé
Je crois que le plus gros problème de Baldur’s Gate et des jeux provenant de sa génération est qu’ils utilisent tous le même système de combat, statistiques et équipement, c’est-à-dire le système de Donjons et Dragons 2e édition. Ce système était la crème de la crème au tournant des années 2000 et comme les Baldur’s Gate, Icewind Dale et Planescape de ce temps étaient tous basés sur l’univers de Donjons et Dragons, l’utilisation du système allait donc de soi.
Le problème vient lorsqu’aujourd’hui en 2015 nous sommes rendus à un autre niveau. Ce vieux système est derrière nous et assez vieux pour que toutes ses lacunes soient maintenant connues et que tous les fans comprennent qu’au final, c’est un système non fonctionnel et incroyablement mauvais.
Pillars of Eternity garda un système similaire à celui-ci mais le modifia énormément pour pallier à ses lacunes du passé. Les personnages ont beaucoup plus de points de vies, les statistiques sont toutes utiles, il y a beaucoup moins de compétences différentes ou inutiles et la difficulté créer autrefois par le système de combat est donc diminuée et contrôlable. Les fans des vieux jeux n’auront aucun problème à se retrouver dans PoE et les nouveaux venus n’ont plus car tout est beaucoup mieux expliquer et beaucoup moins compliqué que la complexité incroyable du passé.
Immersion et exploration
Cela faisait longtemps que je n’avais vécu cette chose nommée »immersion » que vivent les fans de RPG. Les jeux sortis lors des dernières années furent à mon avis… fade. La musique n’était pas toujours excellente, les personnages sont rarement intéressants et la complexité du monde est souvent mise de côté. Je crois que le seul jeu ayant accompli ces exploits fut la trilogie Mass Effect.
Je crois que PoE fut capable d’aller chercher tous ces points nécessaires à un RPG. Au lieu d’encourager le génocide, le jeu encourage l’exploration et la découverte. Au lieu de forcer les joueurs sur un seul chemin, beaucoup de quêtes et personnages différents et vivants sont présents pour emplir l’expérience et offrir l’impression d’un monde vivant et qui évolue. Nombreuses de ces quêtes peuvent même être faites à l’envers et sont toujours faisables. Par exemple, j’ai sauvé le cuisinier de l’auberge d’un village d’un groupe de bandits. Il me promit une récompense lors de mon retour au village, ce qu’il fit. Normalement, cette quête est faite à l’inverse. L’aubergiste du village doit nous donner la quête de retrouver le cuisinier en échange d’une récompense.
La présence de dialogue aide beaucoup à l’immersion. J’aime vraiment qu’il n’y a que du voice acting lors des dialogues important et nécessaire à l’histoire. Tous les dialogues mineurs sont donc muets et la lecture est nécessaire. Je suis par contre déçu car les personnages principaux n’ont pas de lignes comme dans Baldur’s Gate,
Vient finalement la musique. Que dire d’autre qu’elle n’est tout simplement excellente ? Elle ne dérange pas mais affirme bien sa présence lors des scènes. Elle est assez bonne pour que je me procure la trame sonore. Et plus, habituellement j’enlève la musique dans la plupart des jeux car elle est encombrante plus que nécessaire. Cette fois, je l’ai gardé et je ne planifie pas m’en départir.
Le mouton noir
Malheureusement, rien n’est parfait. Même si le jeu n’a pas beaucoup de défauts, je crois qu’un aspect ressort vigoureusement du jeu et est à mon avis, le plus gros défaut de celui-ci. Les développeurs décidèrent de garder une vieille mécanique d’autrefois, soit le stealth.
J’aime bien le concept de la mécanique, elle permet de voler dans les maisons ou bien d’avoir l’initiative sur mes ennemis. Le problème survient par contre lorsque la mécanique en soit devient trop importante. Le seul moyen de découvrir les pièges et les coffres ou lieux secrets est en étant en mode furtif. Rapidement vient donc la nécessité d’être en mode furtif presque en tout temps sauf dans les villes. Le mode furtif ralenti par contre les personnages et cela ralenti donc beaucoup le passing du jeu.
Conclusion
Le jeu en vaut vraiment la peine pour tout fans du genre et même pour tout les incultes n’ayant pas vécu cette époque emplie de fantaisies, d’aventures et de gestion de personnages. Il en vaut amplement son prix et je crois que c’est une expérience que tous devrait avoir la chance d’essayer.
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